Tanganyika : j'en appelle à la conscience du chef de l'état d'opter au nom de la paix le chemin du dialogue pour des élections apaisées en faveur du peuple (Me Akilimali Nazer )

Me Akilimali Nazer
Il y a 1 an Yanick lukeka 496
Le maître avocat , metteur en scène et cadre du PPRD dans la province du Tanganyika Mr Akilimali Nazer nous a accordé une interview exclusive ce samedi 30 septembre 2023 nous donnant son point de vue autour des prochaines élections dans son pays (RDC).
En dépit des multiples efforts consentis par les députés provinciaux du Tanganyika pour relever la province, le divorce prématuré entre FCC-CACH a précipité la déchéance de ZOE KABILA laissant un trou très profond et difficile à combler.
" Je sais que les députés regrettent pour avoir agit
ainsi, car c’est la population qui en souffre aujourd’hui. L’union sacrée est comparable à un vent violent qui a soufflé en province laissant à son passage des dégâts énormes que seuls les députés les plus avertis ont résisté. La situation politique en province n’est plus bonne dans ce sens que les amis d’hier sont devenus des ennemis aujourd’hui. Les acteurs politique qui jadis s’aimaient, se côtoyaient se sont soit tournés les dos soit se regarder en face et se cracher dessus.Ce conflit a favorisé la méfiance des uns envers les autres entrainant une crise socio-politique, laquelle s’est rabattue sur la pauvre population.Les routes de dessertes agricoles en état de délabrement avancés, les avenues et quartiers entiers en voie de disparition, la flambée des prix denrées des premières nécessités, la multiplicité des taxes faisant fuir des investisseurs, l’insécurité, le tribalisme accentué sur l’épineuse question « originaires et non originaires », la hausse chaque mois de prix des factures d’eau et de l’électricité etc… sont là les maux qui gangrènent la coquète province du Tanganyika. " Explique t-il
A lui de poursuivre " j’ai l’immense plaisir de vous informer que depuis 2006 jusqu’en 2011, j’ai concouru soit à la députation nationale ou provinciale et en 2018 j’ai été suppléant d’un homme d’Etat, d’une figure emblématique de la province, son Excellence ALI BIN OMARI SIMUKINJE et j’en suis fier. J’ai en ma qualité d’avocat comparu en contentieux électoraux pour le compte de tel parti ou regroupement politique. Je suis personnellement témoin de tous les processus électoraux en RDC. Tous ces regroupements politiques vont disparaitre après décembre 2023. Ceux qui soutiennent le Président Félix TSHISEKEDI aujourd’hui vont le quitter demain pour se faire opposants le traitant de tous les maux car chacun a soif du pouvoir et veut être appelé Honorable ou Président de la République alors que les sièges à pourvoir sont limités. Ce vagabondage politique ne va pas épargner ma province. Je félicite ceux du FCC qui ont opté pour la constance et fidélité. FATSHI élu ou pas peu importe. Ce qui me dérange c’est la façon dont le processus électoral de mon pays est en train d’être organisé. Organiser les élections en 2023 c’est bien. Les bonnes élections c’est mieux. Je suis de ceux-là qui ont vécu la passation pacifique du pouvoir en 2019. Et pour y arriver, plusieurs sacrifices ont été consentis ; plus de 18 dialogues et concertations ont été organisés. Toujours dans le souci de bien faire les choses. Dans le but de créer la cohésion nationale, plusieurs décrispations politiques ont été menées et j’ai vu naître des gouvernements. A titre illustratif, MATATA 1, MATATA 2, SAMY BADIBANGA qui n’a duré que 4 mois pour laisser la place à TSHIBALA NZENZE. Cette expérience politique a porté des fruits, des bons fruits alors. C’est pour moi la première fois de voir s’organiser dans mon pays les élections sans dialogue ni décrispation politique. Dès lors qu’à l’investiture de mon Président FATSHI, il a donné l’impression d’être conciliant. Ses propos m’ont personnellement persuadé surtout lorsqu’il disait je cite: « Je serai le Président de tous de la majorité et de l’opposition... » mais hélas ! concernant l’épineuse question sur la crédibilité des élections, du dialogue et de la décrispation politique en RDC, j’ai l’impression que mon Président ne veut écouter ni la CENCO oubliant le rôle que celle-ci a joué avec la CLC à l’époque du RASSOP ni l’opposition d’où son émanation. " Poursuit t-il
Et en définitive , "Je profite l’occasion à travers ce média, pour interpeller la conscience du Président FATSHI que rien n’est encore perdu. S’il peut au nom de la paix et de la cohésion opter pour le dialogue avant les elections, c’est le peuple qui gagne et plusieurs personnes quoique de l’opposition pourront soutenir sa candidature. Je souhaite par la même occasion à tous les candidats de 2023 bonne chance et à mon Président qui veut briguer coute que coute le second et dernier mandat toutes les bonnes choses. Cependant, j’ai déjà connu un président au monde brigué un seul mandat en renonçant au second. Un très bon exemple à suivre. " Conclut -il