Lubero : Une dizaine de morts dont un chef local bilan d'une attaque ADF à Makoko

Lubero : Une dizaine de morts dont un chef local bilan d'une attaque ADF  à Makoko

© photo d'un groupe armé.


Il y a 2 mois Vagheni vinywasiki 22

Le village de Makoko, situé à environ dix kilomètres de Muhangi, dans le groupement de Bulengya, chefferie de Baswagha, a été frappé par une attaque meurtrière attribuée aux rebelles des Forces démocratiques alliées (ADF) dans la nuit du mardi 14 au mercredi 15 janvier 2025. Cette incursion a fait un bilan provisoire d'une dizaine de morts.

Parmi les victimes figure Mwami Kasereka Kasimba, chef du groupement de Bulengya, ainsi que son secrétaire. Les deux hommes ont été attaqués en embuscade alors qu'ils revenaient d'une mission de constat sur le site de l'attaque, selon des sources de la société civile locale.

 

Psychose et fuite des habitants

 

Un résident de Makoko a indiqué que neuf corps ont été retrouvés et qu’une personne blessée a été évacuée vers le centre de santé de référence de Vuyinga. Ce chiffre pourrait augmenter car la zone reste difficile d'accès à cause de la présence des assaillants.

Sous l'effet de l'insécurité croissante, les habitants des localités de Vuyinga et Muhangi fuient en grand nombre vers des zones jugées plus sûres, telles que la ville de Butembo. Kitsongo Pélé, chef de la localité voisine de Vuyinga, témoigne : « La psychose est totale ici » et appelle à une intervention militaire urgente pour rétablir l'ordre.

 

Escalade des violences dans le territoire de Lubero

 

Cette attaque survient après une autre incursion signalée dans les champs de Kibaraza, à l’ouest de Vuyinga, dont le bilan demeure incertain, les habitants n’ayant pas pu accéder à la zone par crainte des rebelles.

 

La situation sécuritaire dans le territoire de Lubero est de plus en plus préoccupante, avec des violences récurrentes mettant en danger les civils. Les autorités locales demandent des mesures immédiates pour restaurer la paix et protéger la population.

 

En l'absence de réponse appropriée, la région reste plongée dans l'incertitude et la peur, exacerbant une situation déjà fragile.