Jules Lwamba, chercheur et professeur des universités, révèle les atouts et les défis agricoles du Tanganyika

© prof. Chercheur Jules lwamba à Paris
Il y a 1 an Yanick lukeka 120
Dans cet article, le chercheur et professeur des universités mais aussi ancien ministre provincial de l'agriculture, pêche , élevage, environnement et développement rural pendant trois ans Jules Lwamba, nous présente les défis auxquels l'agriculture est confrontée dans la province du Tanganyika, tout en soulignant les nombreuses potentialités que sa région offre. Il prodigue également des conseils judicieux à la jeunesse.
Autrefois considérée comme le grenier du Katanga, la province du Tanganyika regorge de ressources naturelles inexploitées. Selon Jules Lwamba, le principal défi auquel l'agriculture est confrontée dans sa région est "la sensibilisation des jeunes à l'importance de l'agriculture, car celle-ci constitue le socle du développement durable". Il souligne également que la mobilisation des acteurs locaux et des investisseurs est essentielle pour relever ces défis.
Par ailleurs, Jules Lwamba évoque les trois types d'écoclimats présents dans la province du Tanganyika, notamment dans les territoires de Moba( en haute altitude), territoire de Kalemie ( altitude moyenne) Kabalo, Nyunzu, Manono et Kongolo( basse altitude). Il met en avant certaines cultures qui résistent au froid, comme le blé, et souligne les possibilités d'élevage du gros bétail en altitude.
Pour Jules Lwamba, en exploitant ces zones écologiques et en les développant sur le plan agricole, la province du Tanganyika, grâce à sa position géographique à proximité de l'équateur et à ses écosystèmes variés, peut devenir un moteur de développement pour toute la région.
En conclusion, Jules Lwamba souligne les enjeux de durabilité environnementale et mentionne le conflit entre les peuples Twa et Bantous, dont le dénouement durable peut se réaliser grâce à "l'agriculture". Il propose la sédentarisation des Pygmées tout en favorisant leur participation à l'agriculture et à l'élevage, ainsi que la scolarisation de leurs enfants.
Finalement, Jules Lwamba propose que l'agriculture soit enseignée non seulement aux jeunes qui ont choisi l'agronomie mais également dans toutes les universités, quelle que soit la discipline ou la faculté, car l'agriculture représente une voie cruciale vers le développement. "Tout le monde mange, et la meilleure production bio est celle que l'on produit dans son propre jardin", conclut-il.